Un choix difficile pour les patients et pour les soignants
Public ou privé?
La complémentarité entre le secteur public et l’offre de soins privé en France permet d’améliorer l’accessibilité, l’efficience, la qualité et la pérennité de notre système de santé. Au de la de cette constatation, chaque praticien est amené a se poser la question au début ou au cours de sa carrière. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte et rendent ce choix difficile. A la lumière d'un témoignage, nous apportons quelques éléments de réponse.
Public
A l'hôpital public, il est plus difficile de mener de front une activité programmée et une liste de garde ce qui aboutit à une désorganisation provoquée par l'activité d'urgence. Heureusement les chirurgiens sont plus nombreux ce qui permet un travail d'équipe mais qui complique l'accès au bloc. La recherche, l'accès aux technologies couteuses et la formation des plus jeunes (internes) sont plus l'apanage des centres hospitaliers publics. Enfin on constate de plus en plus que les projets des médecins sont ralentis par une nécessité de mise en conformité administrative qui peut nuire à la qualité des soins.
Privé
Dans le privé, on constate une personnalisation plus importante de la relation chirurgien / Patient. Le patient vient voir tel ou tel chirurgien et non une équipe. L'acte chirurgical n'est pas "anonyme". Du coup il y a une implication plus importante dans les résultats et la réhabilitation rapide du patient grâce a cette relation privilégiée. On retrouve cette notion de "chirurgien traitant". Cela entraine une véritable "personnalisation" du soin chirurgical comme le ferait un médecin traitant. Grace a cela le patient est plus proche de son chirurgien. Ce dernier peut maintenant faire appel aux nouvelles technologies et aux moyens modernes de communication.
Projet de "récupération rapide"
Nous avons crée pour améliorer la prise en charge des patients opérés une plateforme (ebaros) pour assurer le suivi au long cours voir "a vie" après chirurgie de l'obésité. Le suivi est un enjeu majeur de la santé pour les 20 ans à venir. Il est important d'entourer le patient avec un réseau de soin de proximité impliquant en premier lieu le médecin traitant mais aussi les infirmières, et les diététiciennes. Cela constituera les bases de notre futur maison de l'obésité. Une émission de France 3 du 29 janvier montre la prise en charge d'un patient opéré le matin d'une gastrectomie longitudinale. A la visite du chirurgien vers 13h, le patient est réveillé, la perfusion a été enlevée, et l'équipe l'incite à reprendre une activité normale. Le Dr Lechaux explique son choix de mener ce projet dans le privé lors d'une interview sur France 3. Vous pouvez voir cette vidéo en cliquant sur ce LIEN.