Résection antérieure du rectum
Cette intervention est appelée résection antérieure du rectum car elle nécessite une incision abdominale antérieure.
Principe de la chirurgie
L'intervention consiste à supprimer la portion rectale pathologique. Il s'agit de lésions du haut rectum (situées entre 10 et 15 cm de la marge anale).
En cas de pathologie maligne (cancer du rectum), la résection sera large de manière à enlever la tumeur en totalité avec le maximum de ganglions et des marges de sécurité (distance entre la tumeur et la zone de section chirurgicale) de 5 cm.
La confection d'une stomie (anus artificiel) peut être préconisée dans certains cas. Des explications vous seront donné si tel est le cas. Il s'agit en général d'une iléostomie de protection. Le transit est détourné pour permettre une meilleur cicatrisation des intestins.
A l'entrée
La préparation à l'intervention débute de 5 à 7 jours avant l'hospitalisation par un régime pauvre en résidu (restreint en fibres).
La veille de l'opération, le patient est hospitalisé dans le service de chirurgie digestive où a lieu une préparation spécifique cutanée et digestive. Il s'agit d'une douche simple ou bétadinée et d'un lavement au normacol à 18h. Ce lavement est renouvelé le matin de l'opération a 6h.
Intervention
Elle dure de 3 à 5 heures en général. Elle peut se faire en coeliocopie auxquel cas la douleur sera moins intense et la récupération plus rapide.
Après l'intervention
Au retour du bloc opératoire, le patient est perfusé pour l'administration des antalgiques (morphine). Le patient a également une sonde vésicale qui permet de controler sa fonction rénale. En fonction des conditions de l'intervention, le chirurgien peut utiliser un redon (tube en plastique) ou une lame multitubulée (accolement de plusieurs tubes cote à cote).
Une sonde gastrique peut être laissée en place de 24 à 48h si besoin (sonde passant par le nez). Cette sonde sera retirée entre le deuxième et le troisième jour post opératoire en fonction de la reprise du transit.
Une alimentation liquide peu abondante est proposée au patient après l'ablation de la sonde gastrique et une alimentation solide (soupe et laitage) le lendemain. Sur le plan antalgique, la pompe à morphine est otée à J2 ou J3 si la consommation est inférieure à 20mg/24h. La sonde vésicale est alors enlevée. La perfusion n'est plus necessaire dès J4, si l'alimentation orale est bien tolérée.
A la sortie
Des conseils d'hygiène alimentaire sont donnés au patient par la diététicienne.
La sortie est envisagée entre J8 et J15 avec un arrêt de travail de 1 mois et un rendez vous de consultation avec le chirurgien.
Incidents et complications
Les risques inhérents à cette intervention sont majorés par la radiothérapie préopératoire et les interventions antérieures.
hémorragie (plaie vasculaire ou plaie de la rate)
perforation d'un organe creux (intestin grêle)
lésion urologique (plaie de l'uretére gauche)
lésion nerveuse (risque d'impuissance, d'éjaculation rétrograde par lésion des plexus hypogastriques)
fistulisation de l'anastomose