Colectomie droite
L'hospitalisation du patient est prévue la veille de l'opération. Il n'y a pas de préparation colique (pas de purge). Il n'est pas non plus nécessaire de prévoir de régime sans résidu avant l'opération. Le soir avant l'opération, le patient prend un repas léger.
Principes
L'intervention consiste en l'ablation de la partie droite du colon avec réalisation d'une anastomose entre l'intestin grêle et le colon. Le diaporama ci-joint montre simplement l'objectif de l'intervention et les modalités techniques du rétablissement de la continuité digestive.
Après l'intervention
Suites immédiates
Juste après l'intervention, le patient séjourne quelques heures en salle de réveil (de 2 à 4 heures) pour s'assurer que tout se passe bien sur le plan anesthésique. Le patient a parfois une sonde gastrique(qui passe par le nez) le premier jour après l'opération (ou parfois plus en fonction des conditions de dissection). Il y a également une sonde vésicale et une perfusion.
Reprise de l'alimentation
Une alimentation liquide peut être reprise soit le lendemain soit le surlendemain de l'opération. Le troisième jour post opératoire, l'alimentation est élargie (purée et jambon ou équivalent).
Dé-médicalisation
La sonde vésicale est enlevé soit au deuxième soit au troisième jour en fonction de la consommation d'antalgique morphinique. A J4, J5 la perfusion est ôtée. Il est souhaitable d'avoir recours à une diététicienne pour rééquilibrer l'alimentation et corriger d'éventuelle troubles du transit qui sont transitoires. Cette intervention est responsable d'une accélération du transit pendant quelques semaines chez certains patients.
Sortie
La durée de séjour est en moyenne de 6 à 8 jours. A sa sortie, le chirurgien prépare une ordonnance d'antalgique standard, éventuellement de ralentisseur du transit (imodium) et selon la pathologie colique, d'anticoagulant pour éviter le risque de phlébite.
A distance de l'intervention
Le patient revoit le chirurgien un mois après en consultation. Cette visite est nécessaire pour s'assurer que la cicatrisation se passe bien, que le confort digestif et le transit sont normalisés et que l'analyse de la pathologie colique ne requière pas de traitement complémentaire.
Complications
Elles peuvent survenir pendant l'intervention ou à distance. En per-opératoire, les deux risques classiques sont la plaie du duodénum et la lésion de l'uretère droit. Plus à distance de l'intervention, il peut s'agir:
Désunion de l'anastomose
Cette complication est rare mais grave. Elle traduit un lâchage de la suture entre l'intestin grêle et le colon (Fistule anastomotique). Le premier signe est l'apparition d'une fièvre avec une absence de reprise du transit. Sur le plan biologique, le taux de globules blancs est élevé ainsi que les marqueurs de l'inflammation (CRP). Si l'état général du patient ne s'améliore pas, une réintervention est nécessaire.
Abcès de paroi
Il se manifeste par une inflammation de la cicatrice ou d'un orifice de trocart. Cette complication est bénigne et ne nécessite que des soins locaux par une infirmière.
Retard à la reprise du transit
Le patient reste ballonné, et inconfortable sur le plan digestif. Il n'a pas d'appétit. Des vomissements peuvent survenir et être responsables d'une hospitalisation prolongée.
Occlusion du grêle
Cette complication est rare. Elle est due au mauvais positionnement de l'intestin grêle au contact de la zone opérée. Elle se traduit par des douleurs intenses et des vomissements le plus souvent sans fièvre. Le médecin sera amené à prescrire un scanner abdominal à la recherche de signes de souffrance de l'intestin grêle. Si cet examen montre des signes de gravité, une intervention est recommandée.